Ils soutiennent des médias publics indépendants et non fusionnés :
Ancienne coproductrice des "lundis de l'Histoire" sur France Culture, auditrice fervente de France Culture et de France Inter, je voudrais dire mon attachement profond à ce mode de communication essentiel, irremplaçable, merveilleusement accessible, dont il faut absolument préserver l'autonomie de gestion, de programmation d'animation. Dans un monde submergé d'images, les voix de la radio, dans leur variété vibrante et vivante, demeurent des compagnes quotidiennes de la pensée et de nos vies.
Il importe de leur laisser leur spécificité et leur liberté.
Michelle Perrot - Historienne
Radio France fait vivre au quotidien LA LIBERTÉ grâce à des femmes et des hommes totalement indépendants avec pour joyau FRANCE CULTURE.
Voilà plus de trente ans, j'avais déclaré que si France Culture devait disparaître, je quitterais la France.
France Culture concentre le meilleur de la France et d’ailleurs.
Bien amicalement,
Olivier Roellinger - Chef cuisinier
Ecouter les antennes de Radio France fait partie de notre vie quotidienne, de l'éveil matinal au coucher. Elles nous apportent de façon claire les informations sur l'état du monde et sont un outil de notre culture aussi bien artistique que scientifique.
Ce joyau est précieux, la spécificité de ce média est évidente. Il ne saurait pas plus se fondre avec un média audiovisuel tel qu'envisagé qu'écrit !
Il faut préserver cette entité qui donne satisfaction à des millions de nos concitoyens. Il en va de notre culture et sans doute un peu de notre démocratie.
Alain Fischer - Biologiste et pédiatre, Président de l'Académie des sciences
Vous savez à quel point j'aime Radio France et à quel point j'ai la sensation lorsque j'y suis de pouvoir parler dans un média responsable et désireux de faire circuler l'information et la réflexion. Il serait bien dommageable que tout cela disparaisse dans un mélange bien étrange où la question première soit le divertissement, j'ai si peur de ce mot lorsqu'il n’est pas accroché à un autre tel que pensée et partage du savoir.
Je suis une enfant de la radio, le poste avec sa lumière verte était allumé en même temps que ma mère se levait pour faire le café. C'est une coutume qui perdure chez nous, j'aurais beaucoup de mal à me résoudre à devoir tourner le bouton et rester dans le silence.
Ariane Ascaride - Comédienne
Je suis depuis de longues années régulièrement sollicité pour des
entretiens et des débats, en français, en arabe ou en anglais. J'ai ainsi connu
tant les stations françaises -radios et télés- qu'étrangères et je tiens ici
à affirmer que Radio France est à mes yeux la meilleure radio du monde. Mon
propos pourrait sonner emphatique, il est tout simplement sincère à la hauteur
de cette grande et unique réussite.
À préserver à tout prix et à mettre à l'abri des apprentis sorciers.
Elias Sanbar - Ecrivain, historien, traducteur
Voilà... hmmm, quarante-cinq ans que je suis allée pour la
première fois à la Maison ronde (émission des Nuits magnétiques avec Laure
Adler sur "Les poupées", suite à la publication de mon premier livre Jouer
au papa et à l'amant en 1979). Pendant de longues années, j'ai été
productrice d'émissions de cette même série avec le réalisateur Jacques Taroni.
J'ai été au Bureau des dramatiques pendant plusieurs années... J'ai aussi écrit
des dramatiques, j'y ai joué parfois des rôles. J'ai fait des grands reportages.
J'ai bien sûr été interviewée pour mes livres. Mais surtout, surtout, surtout,
j'ÉCOUTE Radio France tous les jours.
Je n'ai pas la télévision parce que c'est à Radio France qu'il y a
des images (que l'on laisse de la place à l'imagination). Tant de voix par elle
enregistrées, écoutées, montées, entrelacées, m'ont aidée à traverser des jours
et des nuits.
Je ne veux pas vivre sans Radio France --- une Radio France libre,
indépendante, publique, échevelée.
Nancy Huston - Écrivaine
J'ai collaboré de nombreuses fois avec Radio France, en tant
qu'invité, et j'ai pu apprécier l'extrême qualité des émissions produites, le professionnalisme des intervenants, leur précision dans le
travail. J'ai aussi été frappé par le retentissement de ces émissions et leur
impact sur les auditeurs. La liberté d'esprit, de ton, d'initiative de
Radio France doivent être préservés à tout prix et son statut inchangé.
Alain Françon - Metteur en scène
Auditeur fidèle depuis de nombreuses années des stations de Radio
France et intervenant épisodique dans des émissions à France Culture, France
Inter et France musique, je ne peux que dire combien cet ensemble est
exceptionnel à l'échelle internationale. Pour avoir écouté beaucoup de radios
dans le monde en une demi-douzaine de langues, j'atteste que la qualité,
l'originalité, l'indépendance et le professionnalisme des journalistes et
producteurs de Radio France n'ont pas d’équivalent. Leur contribution à la
culture, à l'information et au débat public dans notre pays est un trésor
inestimable qu'il convient de maintenir à tout prix en préservant leur
autonomie et leurs moyens de travail.
Philippe Descola - Anthropologue
En tant qu'auditrice depuis de longues années de France Culture et de France Musique, je suis très attachée à la diversité exceptionnelle et à la qualité magnétique des émissions proposées. En tant qu'autrice d'ouvrages de sciences humaines et sociales, j'ai été invitée à de nombreuses reprises sur France Culture, France Info et France Inter à la sortie de chacun de mes livres, m'offrant ainsi, comme à d'innombrables collègues universitaires, la possibilité d'expliquer et diffuser mes travaux. Ce que j'ai pu également faire avec bonheur dans l'émission « À voix nue », interviewée par Hélène Frappat.
D'où mon inquiétude : Il faut plus que jamais défendre l'indépendance de cette radio publique si importante pour la diffusion de la culture et des idées, dans un monde où les logiques gestionnaires et marchandes menacent la liberté de créer et de penser.
Nicole Lapierre - Socio-anthropologue, Directrice de recherche émérite au CNRS
Radio France est unique au monde par sa qualité, sa richesse d'informations, sa diversité intellectuelle. Elle est un rendez-vous quotidien, entre France Musique et France Culture, on hésite toute la journée. Il faut préserver de toute urgence cette richesse unique, source de plaisirs quotidiens et d'informations uniques, de débats d'idées de grande rigueur. Il est impensable de toucher à cette fabuleuse diversité d'émissions.
Pierre Birnbaum - Historien et sociologue
Il vaut toujours mieux éviter de casser ce qui marche. Avec son éventail de choix en tous genres, Radio France demeure aujourd'hui le refuge d'une radio de qualité que les auditeurs apprécient et que les sondages plébiscitent. Pour les malheureux auditeurs que nous sommes, ballottés par une actualité tragique et trop souvent désespérante, Radio France offre à notre quotidien une trame rassurante : par ses informations, ses débats, sa musique, ses dialogues, elle nous donne en continu une conversation qui fortifie l'esprit et requinque notre sérénité. Par les temps qui courent, c'est indispensable et peut être même essentiel. Laissez Radio France vivre !
Pierre Vimont - Diplomate
Oui combien précieuse, unique et indispensable cette radio publique !
Alertée déjà le coeur serré par la nouvelle de la suppression de l'émission Poésie et ainsi de suite.
Grande inquiétude face à ce projet de fusion de l'audiovisuel public.
Je suis fervente auditrice et aussi actrice, nourrie, élevée, c'est-à-dire éduquée passionnément par cette radio, principalement France Culture mais pas que !
La mission d'ÉVEIL qu'accomplit cette radio m'est indispensable.
Anne Alvaro - Comédienne
Le projet de fusion du gouvernement est ouvertement une attaque contre les libertés publiques. Macron et Dati sont les fidèles imitateurs de Poutine et Erdogan. Sans liberté de parole, pas de liberté du tout, comme c'est le cas aujourd'hui en Russie et en Turquie.
Vive la Sociale !
Gérard Mordillat - Écrivain et cinéaste
Auditrice convaincue, je suis pleinement de votre côté.
Catherine Corsini - Cinéaste
Radio France fait partie de ma vie. Hier, quand je découvrais Le Masque et la Plume sur mon transistor d'étudiante. Aujourd'hui, où l'une des quatre stations m'accompagne régulièrement quand je suis seule et que je n'écris ni ne lis. C'est la certitude d'un plaisir, d'une découverte, d'un lien avec le monde, tout en se livrant à des activités rituelles, répétitives, telles que la toilette, le rangement, le soin du linge. Je choisis souvent l'heure où je vais me livrer à une activité manuelle, cuisiner, réparer, en fonction de l'heure d'une émission. France Culture, France Inter sont pour moi synonyme de rendez-vous, matin et soir avec des voix, des modes de pensée, une stimulation continuelle, France Musique est la recherche d'une forme de silence intérieur. La première fois que j'ai été invitée à La Maison de la Radio, il y a 50 ans, j'en ai aimé aussitôt l'atmosphère, l'écoute apportée aux auteurs et le respect des auditeurs. J'ai toujours eu plaisir à venir dans une émission de Radio France alors que je n'ai jamais pu franchir les studios de France Télévisions sans appréhension, ressentant une forme de violence dans le fonctionnement même de ce média.
La fusion de Radio France et de France Télévisions est une menace contre la diversité culturelle, l'indépendance et la richesse de contenus qu'incarnent les chaînes de radio. Ce projet décidé sans aucune concertation doit être absolument combattu.
Amicalement.
Annie Ernaux - Écrivaine
Prix Nobel de littérature
A quatre-vingts ans passés, j'en aurai passé presque soixante-dix avec les radios publiques françaises, car j'écoutais déjà la Tribune des Critiques de disques à 15 ans, le Masque et la Plume à vingt, et les infos sur Paris Inter dès que j'ai pris conscience de vivre dans un monde assez troublé… Le risque est grand qu'en exprimant mon effarement devant les projets actuels de « fusion » des chaînes et de réduction des programmes, ainsi que devant la méthode expéditive qui y conduit, inspirée du management de la finance privée, je sois simplement en train de pleurer ma jeunesse perdue, un monde « bourgeois » qui a fait son temps à l'âge de la révolution informatique. Mais non ! Car c'est surtout la jeunesse d'aujourd'hui et de demain qu'on veut priver de la diversité, de l'émulation, de l'indépendance grâce auxquelles, même dans un monde de violence et de « rationalité » économique incontestée, une conscience critique et une communication d'idées sont possibles. Résistez, chèr-es journalistes, producteurs et productrices d'émissions, chèr-es artistes, auteurs et autrices, avec le soutien des auditeurs et auditrices ! Votre combat est d'avant-garde. C'est celui de la citoyenneté et de l'imagination.
Etienne Balibar - Philosophe, professeur honoraire à l'Université de Paris-Nanterre
Au sujet de Radio France et de France Télévisions :
Les mariages arrangés sont toujours des raisons de financiers et non de visionnaires. ll y a mariage heureux quand on partage des valeurs communes, ici je ne parle pas d'argent, ni de talents, je parle d'âmes, de sensibilités, de cœur. Autant la télévision se prévaut du paraître, les mots s'effaçant derrière l'image ; autant la radio honore l'être, elle n'a que des mots pour image, c'est sa force, sa différence, sa distinction. Les images s'effacent, les mots restent, ce sont eux que l'on cite, dont on se rappelle, pas les images.
Jean-Claude Ellena - Compositeur de parfums
Concernant mon lien avec Radio France, je vous dirais que je suis avant tout et depuis très longtemps essentiellement un auditeur de France Culture mais également de France Musique. Ces "chaînes", ces "stations" ont tant contribué depuis mon adolescence à nourrir ce que je pourrais appeler ma formation sensible et intellectuelle au monde que très jeune déjà je considérais France Culture comme un des plus grands et plus beaux monuments français au même titre que le Louvre ! Mais peut-être bien davantage encore, un monument capable de nous faire entendre les voix et les récits qui célèbrent l'esprit, l'intelligence, les idées et le monde sensible. Un monument qui nous aide à voir, à comprendre, à sentir, à douter. J'éprouve le sentiment que c'est sur ce tissus de voix et de récits, chaque jour tissé et retissé, que toute notre culture, dans le sens le plus vivant, non pas repose, mais s'élabore. Toucher à Radio France me semble aussi périlleux que toucher à la Constitution.
Emmanuel Mouret - Cinéaste
« La librairie francophone » et Emmanuel Kherad congédiés comme des laquais, « Poésie et ainsi de suite » écrasée sous le talon, Guillaume Meurice giflé en public, « La terre au carré » coulée dans le béton, « Vies françaises » et « C'est bientôt demain » conduits au peloton, Giv Anquetil, Antoine Chao, Charlotte Perry, Anaëlle Verzaux priés d 'aller voir là-bas si j'y suis…
Comme l'écrivait tristement l'écrivain suisse Max Frisch : « Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles. »
Sorj Chalandon - Écrivain et journaliste
Lorsque je me réveille, j'écoute France Musique, après le petit-déjeuner, je travaille. A midi, j'écoute souvent La Grande Table sur France Culture. Dans l'après-midi France Musique m'accompagne tandis que je travaille. Dès six heures du soir je suis branché sur France Inter. Nul besoin d'y mêler la télé. Aucun des deux services publiques n'en tirerait un profit. Ni les radios publiques, ni les télés publiques. La raison d'un tel projet ? Ce n'est pas rassurant. Il faut protéger le groupe Radio France et non le noyer.
Paul Pavlowitch - Éditeur
Je suis de tout coeur avec votre combat pour la défense de cette radio publique que j'écoute toujours avec plaisir et le plus grand intérêt mais je n'ai jamais su, sinon avec maladresse, rédiger une pétition. Aussi, vous pouvez sans hésitation ajouter mon nom à ceux des signataires de cet appel.
Robert Bober - Écrivain
Si sur les Ondes je donnais quelques Passes de balles ovales, c'est sur France Culture et son univers classieux que mes pensées furent le mieux diverties et sûrement enrichies !
Merci sans faille !
Gens de décision et de pouvoir n'altérez pas nos avenirs, ne désespérez pas nos possibles sourires.
Ne scarifiez pas nos Fleurons culturels.
Si par pingrerie ou malveillance vous mettiez France Culture à terre, vous nous feriez pleurer et froncer les sourcils !
Daniel Herrero - Rugbyman et écrivain
L'information est devenue l'enjeu majeur de notre monde... et la chance de la France est notre service public de radio et de télévision.
Ce service public fonctionne à merveille. Sa réussite est totale, enviée dans le monde entier. Les audiences sont très élevées.
Pourquoi une réforme bâclée aujourd'hui sinon pour des raisons financières... une fois de plus, l'Etat veut détruire un service public pour des raisons financières alors qu'une réforme fiscale pourrait assurer la pérennité de la qualité sanitaire, culturelle, etc. de nos vies...
Robert Guédiguian - Cinéaste
Bonjour,
Il m'est arrivé plusieurs fois d'être invité sur les différentes chaînes de Radio France. Chacune d'entre elles ayant son autonomie rédactionnelle.
Sous prétexte de redéploiement, le projet mettra sans aucun doute à mal l'indépendance de chacun.
Il est paradoxal de créer des groupes mastodontes à l'heure où ce gouvernement déplore la trop grande prégnance de l'administration !
Prendre modèle sur la BBC ! Qui connait nombre de problèmes !?
Mise au pas déguisée des libertés des rédactions ??
Et une fois de plus, où est là concertation avec les professionnels de l'information ?
Jean-Louis Martinelli - Metteur en scène
Radio France, avec ses quatre radios, offre chaque jour et chaque nuit, aux auditeurs parfois insomniaques, des trésors de culture inestimables, dans tous les domaines.
On ne trouve nulle part autant d'inventivité intelligente. Il faut préserver Radio France de tout bouleversement inutile.
Sylviane Agacinski - Philosophe
On réinvente donc l'ORTF ! Que l'on avait pourtant pris soin de désosser il y a 50 ans. Pour rendre justement chaque station de radio et chaque chaîne de télévision du service public plus légère, plus agile, plus facile à manier, plus inventive. Et on y était assez intelligemment parvenu semble-t-il. L'idée n'était vraiment pas bête. La fusion d'entreprises n'a jamais eu d'autres buts que de mutualiser et de réduire les coûts. Ça ne sert pas à autre chose. Et en même temps que le sommet s'éloigne de la base, on augmente immanquablement le temps d'inertie d'une prise de décision ou de la mise en place d'une idée. Gérer le service public avec une pensée libérale de rationalisation des dépenses est un suicide de la pensée et de la créativité qu'il avait pourtant fallu tant d'années à construire. Les empires meurent de trop vouloir grossir. On le sait...
Stéphane Brizé - Cinéaste
Je ne suis pas chez moi en ce moment et privé de quoi écrire vraiment. Sachez toutefois que je suis entièrement service public et définitivement France Culture sans concession.
À plus tard.
Bien à vous.
Jacques Audiard - Cinéaste
Il y a
beaucoup de choses qui fonctionnent mal en France (la justice par exemple).
Alors pourquoi vouloir casser ce qui fonctionne bien ? Serait-ce un mal
français ?
Radio France m'accompagne dans ma vie de tous les jours : quand je me lève le
matin, quand je suis dans ma voiture, quand je suis dans ma salle de bains le
soir. Je n'écoute pas toujours la même station parce j'aime la diversité et
parce que j'ai mes émissions préférées. A peu près toutes sont de qualité, dans
des genres différents. Et c'est très bien car parfois j'ai envie de
m'instruire, parfois j'ai envie de rire, parfois de m'informer et parfois
d'écouter de la musique, que ce soit en direct ou en podcast. Je ne comprends
pas les motifs de cette réforme, mais je sais faire la différence entre une
radio et une télévision et je sais aussi que la culture de ces deux médias est
très différente. Une émission de radio ne se conçoit pas comme une émission de
télévision car ceux qui la conçoivent savent qu'il faudra créer des images et
non les projeter. De la même façon, un romancier n'écrira jamais de la même
façon qu'un scénariste de bandes dessinées. J'ai entendu qu'il n'y avait rien à
craindre pour la diversité des programmes ou pour la liberté de l'information. Peut-être pas dans l'immédiat, mais l'outil d'uniformisation aura été
créé. Et quand un outil existe...
Marc Trevidic - Magistrat
En tant qu'auditrice des stations de
Radio France –j'en
écoute les émissions du matin au soir avec un immense respect pour la
compétence de leurs producteurs et journalistes– et citoyenne attachée à
l'indépendance des missions du service public, je partage les interrogations et
inquiétudes des grévistes et je soutiens leur mouvement.
Muriel Barbery - Romancière
Les étrangers, à chaque fois que je parle avec eux, sont fous de joie de venir en France parce qu'il y a une radio incroyable, parce qu'il y a une diversité. C'est une régression de fusionner pour essayer de faire plus d'audience. C'est ce qu'on appelle de mauvais calculs.
Il faut savoir refuser l'appât du gain pour arriver à ce que la culture puisse progresser.
Extrait de l'interview "Projet de fusion entre Radio France et France Télévisions : Vincent Lindon dénonce "une régression" - Franceinfo Radio France - 14 mai 2024
Vincent Lindon - Comédien
Bonjour,
Fidèle de Radio France, auditeur curieux et reconnaissant du bouquet impressionnant de témoignages et informations sur et pour notre vie commune, notre mémoire, et notre imagination, participant moi-même aux lectures et rencontres, interviews proposées, je suis ardemment convaincu qu'il faut défendre l'originalité et l'autonomie dans le cadre de la mission républicaine de service public de Radio France menacée par un projet de fusion avec France Télévisions qui a besoin aussi d'une identité et d'une indépendance qui ne soit pas diluée dans un tel projet.
Avec espoir et respect.
François Marthouret - Comédien
En tant qu'auditeur quotidien de Radio France et ancien lauréat du prix du Livre Inter, je me désole de voir cet espace privilégié de partage, d'information et d'expression libre être aujourd'hui gravement menacé par ce qui ressemble à une mise au pas de la radio publique. Les espaces consacrés à la littérature, à la poésie, aux questions sociétales et environnementales sont plus que jamais nécessaires. Nous devons les défendre collectivement et préserver l'autonomie de Radio France. Il en va de notre responsabilité d'artistes et de l'avenir de notre démocratie.
Jean-Baptiste Del Amo - Romancier
Je
souhaite réitérer mon soutien indéfectible à l'indépendance des médias,
notamment celle de Radio France, une institution publique française.
Un média indépendant joue un rôle crucial dans un paysage médiatique national,
offrant une diversité de contenus et un espace d'expression libre et de qualité
incontestable. J'ai eu l'honneur de m'exprimer sur les ondes de Radio France à
de multiples reprises dont notamment dans « La Matinale » de France Inter ou
encore dans l'émission « À voix nue » de France Culture. Cette dernière
représente un exemple emblématique de ce que cette institution offre de
meilleur : un espace de dialogue intime et approfondi, unique en son genre.
À chacune de mes interventions sur Radio France, j'ai été entouré par une équipe
professionnelle, attentive et engagée, soucieuse de promouvoir les valeurs de
la radio publique. Ces précieuses opportunités m'ont permis d'aborder des
sujets fondamentaux et essentiels, tels que la santé, la bioéthique, je pense
évidemment au délicat sujet de la fin de vie, mais aussi à bien d'autres enjeux
sociétaux contemporains. J'ai pu observer l'indépendance et la force de Radio
France, notamment en période de tensions, comme durant la crise du COVID durant
laquelle j'ai occupé la fonction de président du Conseil scientifique.
Radio France a toujours été une tribune où la profondeur et la rigueur de
l'information sont non seulement respectées, mais également valorisées.
Si la proposition de fusion avec France Télévisions venait à aboutir, il me
semble impératif de respecter cette particularité d'indépendance et cette
vision globale qui ont toujours caractérisé Radio France.
Jean-François Delfraissy - Professeur de médecine, Président du CCNE